Hommage à Luigi Onnis, Thérapie Familiale, Genève, 2016, 37,1, 3-4

Avec le départ de Luigi Onnis, la thérapie familiale européenne et internationale perd un maître inégalable pour ses très hautes qualités scientifiques et humaines. Les savoirs, les pratiques et les postures splendides de Luigi ont profondément marqué toutes les personnes qui l’ont rencontré : patients, familles, collègues, étudiants et chercheurs en Italie, en Europe et dans plusieurs pays étrangers.

Luigi était professeur associé de psychiatrie à l’Université La Sapienza de Rome, co-fondateur et directeur didactique de l’Institut européen de consultation systémique, directeur de Iefcos 3 et Président honoraire de l’EFTA. Pionnier de la thérapie familiale en Italie et en Europe, il a été parmi les plus brillants maîtres à penser de l’approche systémique. Fort des expériences de l’antipsychiatrie avec Franco Basaglia, entre autres, et des lectures écosystémiques de Gregory Bateson, dont il était un magnifique interprète, Luigi intégrera le Centro Studi di Terapia Familiare e Relazionale de Rome dans les années soixante-dix et il ne cessera jamais de promouvoir le dialogue entre la recherche et la clinique systémique dans différents contextes et en particulier dans celui de la santé publique.

Co-fondateur et président honoraire de l’European Family Therapy Association, il y travaillera de manière remarquable et infatigable pour promouvoir la thérapie familiale en Europe dans ses multiples contextes, pratiques, formations et recherches. La revue Psicobiettivo, dont Luigi était le directeur, y a promu pendant 35 années, une pensée complexe, interdisciplinaire et intégrée par rapport aux questions centrales et actuelles de clinique psychothérapeutique en ouvrant le dialogue parmi les plus importantes approches psychothérapeutiques autour de thèmes de grande actualité clinique et psychosociale. Luigi était un homme de dialogue. Ouvert, gentil, humble, respectueux et d’une rare capacité à reconnaître et activer les ressources parfois inespérées des systèmes humains avec lesquels il était appelé à travailler dans ses différents rôles et mandats. Les liens profonds qu’il savait créer avec les patients, les couples et les familles, l’habileté à restituer de la dignité à la souffrance psychique, la capacité extraordinaire à redéfinir positivement les symptômes, la recherche de lectures alternatives de la souffrance psychique ont été pour nous tous des grandes leçons de savoir-faire et savoir-être thérapeutiques. Ses enseignements nous ont permis de dépasser la tentation des réductionnismes sournois, des pensées binaires simplistes et nous ont encouragés à adopter une vision complexe de l’expérience psychothérapeutique.

Luigi, entre autres, était un fin explorateur des émotions, des histoires, des mythes et des valeurs non seulement de la famille mais aussi du thérapeute. Le thème éthique, en particulier, a toujours traversé la réflexion épistémologique et théorique de Luigi. La promotion d’un positionnement socratique (le savoir de ne pas savoir) et celle d’un positionnement co-constructiviste (la recherche
d’une construction alternative et partagée) ont été deux aspects fondamentaux dans le cadre de ses enseignements, recherches et expériences cliniques. Ses recherches scientifiques ont porté sur divers thèmes et questions, comme: la psychosomatique, les troubles du comportement alimentaire, les approches intégrées en psychothérapie, le rôle de l’empathie dans la relation thérapeutique, les connexions entre neurosciences et psychothérapie, les méthodes analogiques en thérapie familiale et beaucoup d’autres encore. Les résultats de ses innombrables recherches et spéculations ont enrichi de manière très significative la pensée et les pratiques tant des thérapeutes que des chercheurs.

En particulier, l’étude des langages du corps en thérapie chez le patient, sa famille et le système thérapeutique à travers la méthode des « sculptures du temps » a marqué et continuera à marquer, j’en suis sûr, plusieurs générations de thérapeutes et chercheurs du couple et de la famille. Sa production scientifique très féconde marque la grandeur et la profondeur de sa pensée complexe. Ses écrits sont et seront toujours appréciés par leur clarté, leur force et leur innovation théorique et clinique.

Ses hautes capacités didactiques ont été applaudies par des milliers d’étudiants universitaires et élèves en psychothérapie familiale qui ont eu la chance de le rencontrer et d’apprendre de sa pensée limpide, ferme et en même temps flexible et ouverte à la déconstruction des idées reçues et des visions réductionnistes.

Luigi a donné une contribution fondamentale au développement professionnel et humain de nous tous. Nous le porterons dans notre coeur et dans notre travail: son enseignement et son exemple continueront de nous accompagner.

Il y a des rencontres qui nous enrichissent et celle avec Luigi en a été une. Merci Gigi pour tout ce que tu nous as offert. Tu continueras à chuchoter des choses merveilleuses aux oreilles de nos vies.

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DEVENIR PARENT ET GRANDIR EN TANT QU’ENFANT DANS UNE FAMILLE HOMOPARENTALE

Journée d’étude

Unité de Recherche «Sexualités, Familles et Parentalités» de l’Université de Liège Groupe de Contact Interuniversitaire FNRS «Recherche Clinique en Psychologie Systémique»

Mardi 10 Mai 2016
de 09:00 à 16:30
Université de Liège

La journée d’étude portera sur la présentation de certaines recherches dans le domaine de l’homoparentalité et le développement des enfants (aspects des dynamiques relationnelles et du développement en famille homoparentale) en abordant différents processus relationnels et psychosociaux clés pour mieux comprendre et répondre aux besoins des enfants et des familles.

Programme

8,30 > 9,00
Accueil des participants 9,00 > 9,15
Introduction, Prof. Etienne Quertemont, Doyen de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education

9,30 > 10,30
Research on same-sex parent families: Challenges, advantages and opportunities, Prof. Henny Bos, Université d’Amsterdam

10,30 > 10,45
Discussion, Prof. Despina Naziri, ULg

11,00 > 11,30
The transition to parenthood among lesbian couples, Prof. Despina Naziri, Université de Liège

11,30 > 12,00
Attitudes toward gay and lesbian couples and parents: a cross-national research comparison, Prof. Salvatore D’Amore, ULg and Co-Authors: Robert-Jay Green, Katie Katuzny, Thèrese Scali, Roberto Baiocco, Olivier Vecho, Pedro Alexandre Nuno da Costa, Magdalena Mijas, Marta Evelia Aparicio, Klio Geroulanou

12,00
Discussion, Prof. Isabelle Duret, Université Libre de Bruxelles

12,30 Pause Midi

14,00
Same-Sex Headed Families: heterosexual’s attitudes, myths and stéréotypes among frenchspeaking belgians Thérèse Scali, Doctorante ULg

14,30
L’adoption homoparentale: stress, ressources et facteurs de résilience, Roberta Messina, Doctorante ULg

15,00
Interactions triadiques et coparentalité dans le contexte des familles lesboparentales, Aurèlie Lepot, Assistante ULg ; Stéphanie Haxhe, Maître de Conférences ULg

15,30
Discussion, Prof. Martine Stassart, ULg

16,00
Conclusions

Inscriptions

Par email: a.lepot@ulg.ac.be
Mademoiselle Aurélie Lepot
Service de Clinique Systémique et Psychopathologie Relationnelle

Numéro de compte: 340-0904879-04
Code IBAN: BE 10 3400 9048 7904
L’inscription est validée dès réception du paiement et du talon-réponse (mail, courrier) avant le 2 MAI 2016.

FRAIS D’INSCRIPTION: 10 €
POUR LES ÉTUDIANTS:
GRATUIT MAIS INSCRIPTION OBLIGATOIRE

ADRESSE DU JOUR:
Université de Liège
Théâtre Dick Annegarn – Bâtiment B8
Boulevard du Rectorat, 9
4000 Liège (Sart Tilman)

A pieds: suivre panneaux «Presses Universitaires de Liège (livraisons)», bâtiment B8 – Au B8, suivre panneau Exèdre Dick Annegarn


Le ghosting, cette fâcheuse tendance à faire le mort, Julien Bosseler, Le Soir, Vendredi 22 Avril 2016

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La rupture amoureuse ou amicale en coupant brutalement tout contact avec l’autre tendrait à se banaliser. La faute à la virtualisation des relations affectives et à des mécanismes psychologiques vieux comme le monde.

A l’heure de l’amour né sur Tinder et entretenu par des flots de mots doux sur Snapchat, une technique de rupture, vieille comme l’humanité, se distingue au point de bénéficier d’un nouveau qualificatif – un néologisme anglo-saxon de plus : le « ghosting » ou l’art cruel de jouer au fantôme avec son ou sa partenaire. Comprenez : disparaître du jour au lendemain de la vie de l’autre en ne donnant plus aucun signe de la sienne. L’auteur du ghosting ne répond plus aux coups de fil, SMS, e-mails et autres messages Facebook de sa victime. A celle-ci de comprendre toute seule que la relation est morte.

Prétendant(e) sur les sites de rencontre, amant d’un soir, partenaire toute fraîche, compagnon de plus longue date et même ami(e) « pour la vie », plus personne ne semble épargné par cette torture 2.0. En témoignent ces chiffres qui fourmillent sur le net : 8 jeunes sur 10 affirment s’être faits ghoster après une conversation, d’après un sondage réalisé par PlentyofFish, plateforme en
ligne pour cœurs à prendre. Et 11 % des 1.000 personnes interrogées aux Etats-Unis en 2014 par YouGov et le Huffington Post ont avoué avoir déjà subi le ghosting de leur (ex-)partenaire.

Dans les cabinets de psy, comme celui de Salvatore D’Amore, on observe, là aussi et de très près, le phénomène et les dégâts qu’il occasionne dans la tête et le cœur. « Cette technique de séparation devient de plus en plus fréquente et visible en raison de la virtualisation des relations, affirme le psychothérapeute et professeur de clinique systémique et psychopathologie relationnelle à l’Université de Liège. C’est-à-dire que les rapports entre partenaires tendent à glisser des contacts directs aux échanges par réseaux sociaux en ligne. »

D’après son expérience en cabinet, le ghosting touche « davantage de femmes que d’hommes ». Mais peu importent les sexes, la souffrance est la même : « Cette pratique peut être vécue par la «victime» comme un manque de respect et comme un événement brutal, douloureux et traumatisant. En plus, faute de collaboration de l’autre, le processus de deuil se complexifie. » Comme le précise Bernard Rimé, professeur émérite de psychologie à l’UCL, « quand on trouve des motifs, des explications à une séparation, les conséquences émotionnelles sont plus ou moins acceptables. Mais en cas de brouillard complet, avec un fantôme comme ex-partenaire, c’est évidemment très perturbant. »

Qu’est-ce qui peut donc expliquer qu’un individu inflige une telle souffrance psychique à un autre, dont il était pourtant si proche affectivement ? « Certaines personnes ont du mal à terminer leur relation, ensemble avec leur partenaire, car cela implique de se confronter aux émotions de la personne quittée. Elles craignent que l’autre juge la séparation intolérable et la mette en discussion, analyse Salvatore D’Amore. Cela dénote chez ces personnes une difficulté à exprimer leurs émotions négatives dans la relation de couple, à gérer la réaction émotionnelle de l’autre et à avoir un dialogue honnête sur la séparation. Dans de nombreux cas, les «ghosteurs» présentent un profil d’immaturité et d’incapacité à gérer les émotions complexes. »

Mais juger que la stratégie d’évitement rend la rupture moins pesante est un leurre. Car, à force de répondre aux abonnés absents, le «ghosteur» renforce les demandes d’explications de son ex qui peuvent passer de la rumination à l’obsession. « Dans un état de choc et d’incompréhension, le « » » » »ghosté» va essayer de comprendre à tout prix ce qui s’est passé, puisque l’auteur du ghosting n’a donné aucun éclairage, décrit Salvatore D’Amore. Du coup, le «ghosteur» se retrouve plus sollicité que s’il avait terminé la relation en dialoguant avec l’autre. »

Bonjour la prise de tête qu’on souhaitait pourtant éviter. Bonjour aussi le regard réprobateur des autres. « La société supporte très mal ce genre d’attitude, parce qu’elle attend que chacun agisse de manière responsable, rappelle Bernard Rimé. Quand un individu laisser tomber ses engagements, cela donne naissance à un sentiment extrêmement dérangeant : on ne peut pas compter sur lui. Pire : son attitude a de quoi réduire la vie sociale en poussière. C’est très insécurisant et anxiogène. »

On en éprouve d’autant plus de compassion pour la victime du ghosting. Même si elle peut porter une part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé… « Malheureusement, certaines personnes répètent parfois des scénarios où l’autre finit par les abandonner. Pour elles, c’est plus rassurant que de courir le risque de vivre une relation meilleure, assure le psychothérapeute. Elles choisissent le mauvais partenaire avec lequel elles développent une confiance aveugle, en guise de réparation par rapport à un passé relationnel problématique. Mais, en idéalisant l’autre et en posant insuffisamment leurs limites, elles ne se rendent pas compte qu’elles se mettent en danger d’abandon, par ghosting notamment. »

Tout ceci se déroule à une époque où – ce n’est un secret pour personne – le narcissisme monte chaque jour en grade. Celui-ci tend à prendre la place de l’empathie dans les relations affectives. Avec un effet glaçant : booster et banaliser le ghosting.

Des conseils anti-ghosting

Pour les ghostés

La plupart des victimes de ghosting n’ont rien vu venir, comme l’observe Salvatore D’Amore. Mais, si elles se concentrent sur la construction de leur histoire affective avec leur (futurs) fantômes, elles peuvent déceler des signes précoces, comme du désengagement ou une difficulté à entrer en empathie avec l’autre, surtout lorsqu’il vit des difficultés ou manifeste de la souffrance. Il est donc important, estime le psy, de trouver des personnes avec de la maturité et une capacité de dialogue, sans pour autant adopter une position défensive ou paranoïaque à l’égard de sa conquête.

Pour les ghosteurs

Eux, estime le psy, doivent s’interroger sur la manière dont ils entrent dans une relation. Qu’est-ce qu’ils cherchent et qu’est-ce qu’ils y trouvent ? Comment gèrent-ils les conflits ? Ils doivent apprendre à gérer les tensions sans les éviter. « Si un besoin est exprimé par le partenaire, il est important que l’autre soit capable de le reconnaître, de l’accueillir, de le gérer. Ne pas y arriver peut mener à pratiquer le ghosting. »

«Je ne parvenais pas à gérer mes émotions»

Catherine, étudiante liégeoise de 25 ans, l’avoue sans détour : elle a infligé une solide épreuve de ghosting à son amoureux. « Notre histoire a commencé par de l’amitié. Mais quand elle s’est transformée en amour, je me suis sentie complètement perdue. Je n’arrivais à gérer ni cette relation, ni mes propres émotions. Prise dans un tourbillon intérieur, j’ai mis un terme à notre histoire, sans rien expliquer à mon partenaire et sans répondre à ses appels et à ses messages écrits. J’ai fait la morte pendant dix mois. Mais lui, il voulait comprendre ce qui s’était passé et il s’est accroché car il m’avait choisie et m’aimait. J’ai fini par le revoir et par reprendre notre relation amoureuse. Mais à chaque étape clé de celle-ci, comme des tensions ou des disputes, j’ai rechuté dans la disparition, toujours par protection par rapport à mes émotions et malgré ses messages pleins de compréhension. Il m’a beaucoup aidé en venant systématiquement me rechercher. Finalement, j’ai décidé de consulter un psychothérapeute, ce qui m’a permis de comprendre mes réactions et de parvenir à mieux les gérer. » Aujourd’hui, cela fait quatre ans que Catherine vit une relation suivie avec son homme. « Il s’est rapproché géographiquement de moi et nous envisageons même de vivre ensemble. Nous parlons beaucoup et il sent quand je suis susceptible de mal réagir. »

«J’ai cru que j’avais affaire à un fantôme»

Le ghosting s’invite aussi dans les relations amicales… Philippe, c’était le meilleur ami d’Alex, 35 ans, Bruxellois d’origine verviétoise. « Nous nous sommes connus en 1re secondaire. Nous avions 12-13 ans, se souvient Alex. Nous avons fait les 400 coups ensemble. Après les humanités, nous sommes restés en contact, même si l’Université nous avait séparés. Il y a neuf ans, il m’a invité au mariage de sa sœur. Nous avons passé une super soirée. Mais, ensuite, il a commencé à décliner mes propositions de sorties. Puis, il a fini par ne plus répondre du tout à mes coups de fil et à mes mails. Je voulais comprendre ce qui n’allait pas. Mais impossible : Philippe faisait le mort… jusqu’en février dernier. Il m’a envoyé un message par WhatsApp car il souhaitait me revoir. Cela faisait 9 ans que je ne l’avais plus croisé. J’ai cru que j’avais affaire à un fantôme ! En plus, j’ai appris qu’il vivait à 2 kilomètres de chez moi depuis plus de 5 ans. » Quand Alex et Philippe se revoient enfin, ce dernier lui explique les raisons de sa disparition. « Il m’a ghosté, parce qu’il s’est rendu compte qu’il était attiré par les garçons. En fait, il a coupé les ponts avec tout son entourage car il éprouvait un malaise par rapport à son orientation sexuelle et au possible jugement des autres. A ses yeux, la seule solution lui semblait la fuite. Je lui ai répliqué que sa sexualité ne me regardait pas et que je l’appréciais tel qu’il était, lui, mon pote, à qui je racontais tout et en qui j’avais une totale confiance. »

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Le nuove famiglie. Teoria, ricerca e interventi clinici

Autori e curatori: Salvatore D’Amore Contributi: Philippe Caillè, Antoinette Corboz Warnery, Joelle Darwiche, Catherine Ducommun-Nagy, Eliane Feld-Elzon, Emmanuel Gratton, Robert-Jay Green, Martine Gross, Patrice Guex, Stéphanie Haxhe, Jean-François Le Goff, Florine Maillard, Despina Naziri, Amandine Ovart, Alessandra Simonelli, Hervé Tissot Collana: Psicoterapie Argomenti: Psicopatologie e tecniche per l’intervento clinico – Psicologia e psicoterapia della famiglia e della coppia, sistemica e relazionale Livello:Textbook, strumenti didattici. Testi per psicologi clinici, psicoterapeuti Dati: pp. 224, 1a edizione 2014 (Codice editore 1250.226)

In breve

Uno strumento particolarmente utile per chiunque sia chiamato a confrontarsi con la diversità delle organizzazioni familiari. Il testo propone un panorama delle principali teorie, metodi e interventi clinici nell’ambito della diversità familiare attraverso i contributi di esperti psicologi, psichiatri, psicoterapeuti e sociologi. Presentazione del volume

Presentazione del volume

Le famiglie stanno cambiando. E le nuove costellazioni familiari, che siano ricomposte, monogenitoriali, omogenitoriali o nate dalla medicina procreativa, in quanto considerate « diverse », sono « costrette » a sfide continue. Dal punto di vista clinico, la sofferenza psichica dei genitori e/o figli sembra dipendere (oltre che da dinamiche individuali, di coppia e inter-tri-generazionali ritrovabili in qualsiasi modello familiare) anche dall’intersezione complessa di specifici processi socio-relazionali e delle sfide di sviluppo ad essi correlati. Di particolare interesse risulta l’impatto sul funzionamento familiare dell’interazione tra processi emotivi (p.e. gestione dello stress, della sofferenza, dell’isolamento e di sentimenti depressivi legati alla separazione, al divorzio, al comingout e all’infertilità), processi identitari (p.e. gestione delle perdite relative alla dissoluzione dei precedenti legami, dei conflitti di lealtà e dell’attivazione di risorse per la costruzione di nuove appartenenze) e processi psicosociali (p.e. gestione dell’impatto della discriminazione, dell’omofobia, dell’assenza di modelli socio-culturali basati sulla diversità familiare, della scarsità o addirittura mancanza di riconoscimento giuridico, politico e culturale). A fronte di tali processi, la promozione dei fattori di resilienza costituisce, senza dubbio, una dimensione chiave per moderare gli effetti dello stress personale, familiare e socio-politico sul funzionamento familiare e di coppia. Tentando di illustrare la pertinenza di quest’analisi, il libro propone un panorama delle principali teorie, metodi ed interventi clinici nell’ambito della diversità familiare attraverso i contributi di esperti psicologi, psichiatri, psicoterapeuti e sociologi. Oltre all’interesse da parte degli studenti delle facoltà di psicologia, di scienze umane e sociali e dei professionisti della salute mentale, questa pubblicazione si propone come uno strumento particolarmente utile per ogni operatore che lavora presso agenzie sociali, educative e sanitarie che sono chiamate a confrontarsi con la diversità delle organizzazioni familiari. Salvatore D’Amore è psicologo, psicoterapeuta della coppia e della famiglia, titolare della cattedra di Clinica Sistemica e Psicopatologia Relazionale presso la Facoltà di Psicologia e di Scienze dell’Educazione dell’Università di Liegi (Belgio). Dal 2007, è responsabile del Centro di Psicoterapia Sistemica e Familiare presso la Clinica Psicologica e Logopedica dell’Università di Liegi.

Indice

  • Alessandra Simonelli, Le Nuove Famiglie. Introduzione all’edizione italiana
  • Introduzione, di Salvatore D’Amore
  • Salvatore D’Amore, Uni-verso o multi-verso familiare? Le nuove famiglie tra continuità e cambiamento (Introduzione; Orientamenti teorici e concettuali; Dalla famiglia tradizionale alla famiglia scelta: alcune tendenze attuali; Nuove famiglie: problematiche principali; Conclusioni; Bibliografia)
  • Jean-François Le Goff, La precarizzazione delle famiglie nel sistemamondo (Introduzione; Il processo di precarizzazione; L’analisi dei sistemi-mondo; Mondializzazione e sistemi familiari; Famiglie che vivono la crisi del sistema-mondo: tre esempi; Il futuro dei sistemi-famiglia e le crisi del sistema-mondo; Bibliografia)
  • Philippe Caillé, Hai detto famiglia… Famiglia tradizionale o costellazione affettiva? (Introduzione; A cosa serve, ai nostri giorni, una famiglia?; La famiglia come osservatorio sul mondo – l' »uno in più » familiare; Il lavoro con le famiglie – lavoro con gli « uno in più » familiari; Osservatorio sul mondo della famiglia tradizionale; Osservatorio sul mondo della costellazione affettiva; La rimessa in questione della natura della famiglia: un caso particolare nel generale riadattamento delle nostre lenti cognitive in un mondo che cambia; Guida pratica per il terapeuta smarrito nel dedalo delle strutture familiari dell’epoca postmoderna; Conclusioni; Bibliografia)
  • Stéphanie Haxhe, Nuove fratrie? (Introduzione; Da ciò che è comune a ciò che è distinto: le fratrie tradizionali; Da ciò che è distinto a ciò che è comune: nuove fratrie o phratrìa?; Quando l’ordine di nascita viene modificato; Il ruolo del primogenito e la questione della genitorializzazione; Appartenenze e lealtà fraterne; Esemplificazione clinica; Conclusioni; Bibliografia)
  • Catherine Ducommun-Nagy, Nuove famiglie, nuova definizione della lealtà familiare (Chi sono le nuove famiglie?; Riproduzione assistita e definizione di famiglia; Il ruolo della terapia contestuale nel campo della riproduzione assistita; Fondamenti di terapia contestuale; Lealtà familiare e identità; Conclusioni; Bibliografia)
  • Joëlle Darwiche, Florine Maillard, Antoinette Corboz-Warnery, Hervé Tissot, Patrice Guex, Famiglie generate dalla medicina della procreazione: dalla gravidanza alle interazioni tra padre, madre e bambino (Introduzione; Uno studio longitudinale: dal trattamento medico alle interazioni familiari; Esemplificazione di due evoluzioni familiari; Conclusioni; Bibliografia)
  • Despina Naziri, Eliane Feld-Elzon, Amandine Ovart, L’accesso alla genitorialità delle coppie lesbiche tramite IAD (inseminazione artificiale da donatore): uno studio psicodinamico (Introduzione; La nostra ricerca; Primo caso; Secondo caso; Conclusioni; Bibliografia)
  • Emmanuel Gratton, Dal percorso gay al progetto di paternità (Introduzione; Assoggettamento e vergogna; Emancipazione e disvelamento; Affrancamento e fierezza; Una storia di fili intrecciati; Bibliografia)
  • Martine Gross, Essere nonni in un contesto omogenitoriale (Introduzione e problematica; Metodologia; Su quali argomenti si sono concentrati i lavori relativi a questa specifica questione?; Comprensione dello status di genitore e di nonno sociale; Conclusioni; Bibliografia)
  • Salvatore D’Amore, Robert-Jay Green, Coppie e genitori omosessuali: sfide per la psicoterapia (Introduzione; Il contesto socio-politico europeo; L’omosessualità nel campo della terapia familiare; Le sfide delle coppie omosessuali; Esperienze di discriminazione; L’ambiguità relazionale; Il sostegno sociale limitato; Genitorialità e sviluppo del bambino; Approcci terapeutici e formazione del terapeuta; Conclusioni; Bibliografia)
  • Salvatore D’Amore, Conclusioni
  • Gli Autori.


LES SÉMINAIRES CLINIQUES MIND THE GAP 2014 / 2015

Les séminaires cliniques Mind the Gap ont pour objectif d’aborder des thématiques comme le coming-out, l’homophobie, la transition à la parentalité, le développement des enfants, la GPA, l’adoption, la co-parentalité, les discriminations à l’école, etc…

Nous inviterons des professionnels experts de ces thématiques afin de pouvoir établir un dialogue entre recherche et clinique LGBT. Ceci permettra d’enrichir et de mieux penser les suivis et prises en charge thérapeutiques.

Vendredi 23 Janvier 2015 – 19 – 21 h La désignation des liens et tiers de procréation dans les familles homoparentales. (Martine Gross, CNRS, Paris)

Vendredi 6 Mars 2015 – 19 – 21 h Parcours de vie et santé sexuelle chez les lesbiennes: des oubliées de la prévention. (Natacha Chetcuti, GTM/CRESPPA, Paris)

Vendredi 5 Juin 2015 – 19 – 21 h Couples Lesbiens et Gays: défis et résilience. (Salvatore D’Amore, Université de Liège, Belgique)

Les séminaires auront lieu au Centre Monceau 18, rue de la Pépinière – 75008 Paris Escalier de gauche, 1er étage Métro: Saint-Augustin, Saint-Lazare

Merci de bien vouloir confirmer votre participation en envoyant un mail à: info@salvatoredamore.com ou téléphoner au 06 05 71 14 89


Homosexualité rime de moins en moins avec préjugés

Alors que des relents d’homophobies se font parfois sentir dans la société, les jeunes se montreraient de plus en plus tolérants vis-à-vis des gays et lesbiennes. Une enquête européenne, menée auprès de milliers d’étudiants et dirigée par Salvatore D’Amore, chercheur à l’Université de Liège, démontre que trois-quarts d’entre eux soutiennent le mariage entre personnes du même sexe et, dans une moindre mesure, l’homoparentalité. Les Belges seraient particulièrement ouverts d’esprit, même si le poids de la religion et du conservatisme politique se fait encore ressentir.

Le Champ-de-Mars était noir de monde, le 13 janvier 2013. Entre 340.000 et 800.000 Français (selon que l’on se fie aux estimations de la police ou des organisateurs) manifestaient ce jour-là contre le mariage pour tous et l’adoption par des couples de personnes de même sexe. Une protestation qui dura de longs mois, et qui perdura même après la promulgation de la loi, le 18 mai de la même année.

En Belgique, où un texte similaire est d’application depuis plus de dix ans, ces cortèges d’opposants ont aussi remué les esprits. Certains comprenant mal pour quelles raisons des citoyens réclamaient avec tant de virulence que leurs semblables ne puissent pas bénéficier des mêmes droits qu’eux, d’autres au contraire réalimentant un débat que l’on croyait pourtant apaisé. Apaisé? Le mot est peut-être mal choisi, si l’on se fie à de tragiques faits divers, comme la mort d’Ihsane Jarfi, décédé sous les coups de quatre hommes croisés par hasard. Ou encore celle de Jacques Kotnik, tué par 6 coups de marteau portés par Raphaël Wargnies, qui voulait se « venger des homosexuels ».

En juin 2011, un jeune homme fut tabassé à coups de pieds de chaise à Bruxelles sans aucune raison sinon celle de son orientation sexuelle. Sans oublier les injures, le harcèlement, les agressions, les discriminations que ne manquent pas de dénoncer régulièrement les associations de défense des droits des holebis (gays lesbiennes, transsexuels, transgenres). Un relent d’homophobie semble planer. Même s’il ne faut pas noircir excessivement le tableau. « La situation française a redonné voix à certains avis, mais la Belgique reste un pays tolérant, observe Salvatore D’Amore, psychologue et chargé de cours à l’Université de Liège.

L’identité homosexuelle devient de plus en plus normalisée. Beaucoup de personnalités ont fait leur coming out, la presse parle beaucoup de ce sujet et dans toutes les séries américaines, mais aussi européennes, on retrouve un personnage homosexuel ! » Les jeunes en particulier se montreraient de plus en plus tolérants. Telle est la principale et première conclusion de la vaste étude qu’est en train de mener le chercheur liégeois, en collaboration avec le professeur Robert-Jay Green (California school of professional psychology, Alliant university de San Francisco), portant sur les attitudes des hétérosexuels par rapport aux couples et aux parentalités homosexuelles.

Article rédigé par: Mélanie Geelkens


Mind the Gap

Groupe de Contact pour les Professionnels travaillant avec les personnes, couples et familles LGBT

Ce groupe a pour objectif de construire un espace de contact, de partage d’expériences et d’échange de bonnes pratiques parmi les professionnels de la santé et de l’aide psychologique (médecins, pédiatres, psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, éducateurs) qui rencontrent dans leur travail quotidien des enfants, adolescents, jeunes adultes, couples et familles dont un membre est LGBT (Lesbien, gay, bisexuel ou trans).

Il s’agit de partager les questionnements et les expériences relatifs à l’analyse de la demande d’aide, au soutien et à l’accompagnement des personnes LGBT et de leurs enfants. En particulier, nous proposons de réfléchir ensemble à l’accompagnement sur les questions suivantes:

  • l’orientation sexuelle, le coming-out, les transidentités
  • l’homophobie, la souffrance au travail et le sentiment de solitude
  • l’ambiguïté relationnelle
  • l’accompagnement de la maternité, la paternité, la parentalité et la coparentalité
  • l’adoption pour les foyers homoparentaux – les demandes de consultation de couple et famille
  • les difficultés psychologiques liées au VIH et aux autres IST, aux addictions et Prochaine dates : 7 mars, 4 avril, 9 mai et 6 juin de 18 à 20 h Ou’: Centre Monceau, 46 rue d’Amsterdam, 75009 Paris

Merci d’avance pour votre collaboration, avec toutes nos cordiales salutations
Salvatore D’Amore & Eric Capitaine


Homosexualité: Pourquoi faut-il reconnaître les coparents?

Reconnaître la coparente dans les couples lesbiens pourra améliorer le bien-être et le fonctionnement du couple et de la famille. C’est aussi plus rassurant pour l’enfant. Homosexualité: Pourquoi faut-il reconnaître les coparents? La conjointe d’une femme qui a un enfant ne devra bientôt plus adopter l’enfant pour devenir son coparent.

Actuellement, dans les couples de lesbiennes, la compagne de la mère biologique doit, après l’accouchement de sa partenaire, entamer une procédure d’adoption pour être reconnue comme coparente de l’enfant. La légitimation de la coparente lesbienne marquerait un pas en avant dans la lignée de la reconnaissance des couples homosexuels. Légitimer le couple pour rassurer l’enfant Sur les plans juridique et légal, la reconnaissance de la coparente permet avant tout de garantir à l’enfant une garantie de tutelle et de protection.

«Que les deux parents soient reconnus et bénéficient du même statut et des mêmes droits permettra d’éviter les problèmes en cas de décès, d’invalidité, de maladie de la mère biologique ou de séparation du couple», explique Salvatore D’Amore, psychologue de la famille à l’Université de Liège. La filiation homosexuelle est également importante pour que l’enfant ne perçoive pas de disparité entre ses parents. «Ca légitime le couple qui, avant, était perçu comme illégal, illégitime, et n’avait pas droit de cité. Cette reconnaissance est symbolique etelle permet de rassurer l’enfant», ajoute le psychothérapeute.

Pour le bien-être et le fonctionnement de la famille Sur le plan personnel, la reconnaissance du coparent permet encore de réduire l’inégalité entre les parents, fondée sur le fait que le parent biologique était considéré comme le plus important. «Les couples homoparentaux ont psychologiquement souffert de cette non-reconnaissance. Or, biologique ou pas, aucun parent n’est deuxième par rapport à l’autre. Il n’y a pas de parent numéro un, il n’y a que deux coparents», soutient Salvatore D’Amore. La reconnaissance des coparents ne peut qu’améliorer le bien-être et le fonctionnement du couple et de la famille homoparentale. La proposition de loi a été déposée au Sénat. La ministre de la Justice Annemie Turtelboom espère désormais que la coparentalité automatique des mères lesbiennes puisse rapidement passer au parlement.

Stéphanie Grofils Source: laligue.be


Les familles homoparentales: défis, ressources et perspectives pour la thérapie familiale

23.11.2013

L’IEFSH vous convie à une journée d’étude sur le thème:

Les familles homoparentales : défis, ressources et perspectives pour la thérapie familiale Samedi 23 novembre 2013 de 9:00 h à 17:00 h.

Institut d’Etudes de la Famille et des Systèmes Humains
38, rue Vilain XIIII, B – 1000 Bruxelles.
Tél: (32) 02-646 43 67
edith.goldbeter@ulb.ac.be

Journée animée par Salvatore D’Amore Chargé de cours à la Faculté de Psychologie de l’Université de Liège, Psychologue et Psychothérapeute de Couple et de Famille

http://www.guidesocial.be